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alice au pays des merveilles analyse

Ainsi, il n’est pas étonnant que la part d’imaginaire et de fantaisie soit aussi importante puisqu’elle émane directement d’esprits rêveurs et enfantins. ... une analyse approfondie. Le saut dans le terrier et l’entrée dans le pays des fantasmes sexuels. « Il faut être très prudent », dit Alice, « regardons bien s’il n’y pas marqué : poison.

Dans un parc anglais, au beau milieu d’une pelouse verdoyante et d’un parterre de fleurs, une jeune fille de bonne famille prénommée Alice, écoute sa sœur lui faire une leçon d’histoire sur l’accession de Guillaume le Conquérant au trône d’Angleterre. Au pied de l’arbre : la déprime infantile. Au-delà de toute séduction réelle — dont le caractère condamnable n’a jamais été remis en cause par Freud et la psychanalyse — le fantasme de séduction est un temps fort et structurant de la dynamique sexuelle inconscient, où l’enfant fille ou garçon entraperçoit à la fois son destin et son origine sexuée. Étant désormais trop petite pour atteindre la table, la poignée lui recommande d’ouvrir une boîte contenant des biscuits sur lesquels il est écrit : « Mangez-moi ». [17] Selon l’interprétation freudienne du titre de la pièce de Ludwig Anzengruber : Jungferngift. [7] Cf. Ces nombreux jeux de mots sont sources de malentendus et introduisent dans le récit une forme d’humour que l’on appelle en Angleterre le nonsense . [9] Du reste, l’on sait que chez de nombreux peuples de l’Antiquité et tout particulièrement chez les anciens Hébreux, le nom de dieu était tabou et ne devait être ni prononcé ni écrit (Cf. La jupe qui s’ouvre comme un parachute et l’exhibitionnisme des petites filles.

S’appuyant sur les travaux de Crawley, Freud souligne en effet que dans de nombreuses sociétés tribales, « la femme dans son entier est tabou » [8].

À peine échoué sur le sable, celui-ci poursuit sa course infernale contre le temps en s’engouffrant dans la forêt.

C’est encore une fois le Chat-foin (l’énigme du Ça inconscient) qui lui indique la voie et le chemin en lui ouvrant une porte. La petite est alors confrontée à un monde fictif où se succèdent des personnages dénués de sens et souvent effrayants. Le procès, l’accès au symbolique et la différence entre le conscient et l’inconscient. Quant au vieux monsieur Morse, tout cyanosé après son bon repas, il est autant poursuivit par sa propre culpabilité que par le Charpentier jaloux. Alice au pays des merveilles est un récit très atypique tant sur la forme que sur le sujet. Comprenant soudain le malentendu, Alice répond qu’elle est du genre humain, variété : Alice. C’est par ce langage, le langage de l’inconscient, si bien parlé par Lewis Carroll avec ses fameux mots-valises, qu’Alice va réussir à sonder les tréfonds de son inconscient, faire volte-face à ses angoisses les plus profondes et finalement retrouver le chemin qui est le sien. Le verdict est sans surprise et la sentence préférée de la Reine tombe une nouvelle fois : « coupez lui la tête !

Le fantasme de séduction et l’histoire de Monsieur Morse. Ainsi Cronos est-il le temps castrateur et mangeur d’enfance. Alice s’engouffre par cette porte et se retrouve au beau milieu d’un labyrinthe qui visiblement mène à un château. Dans le film de Tim Burton, Alice qui combat le monstre est habillée d’une manière spécifique, comme munie d’une armure à la Jeanne d’Arc : on peut interpréter ce combat final comme celui de la pucelle (favorite de la Reine blanche) qui castre le monstre. Pénétrant dans la maison, Alice arrive dans la chambre du lapin et, après avoir ouvert quelques tiroirs, tombe sur des biscuits sur lesquels est écrit : « Mangez-moi ». C’est là, en effet, que le Chat-foin lui apparaît avec son sourire en croissant de lune. C’est la fameuse théorie cloacale de la naissance, la cheminée symbolisant l’anus par où sort une suie noire et malodorante. Elle grandit alors et, réalisant qu’elle ne pourra plus emprunter la porte, elle se met à pleurer. Dans une dernière énigme, elle lui révèle qu’un côté du champignon lui fera devenir plus grande, tandis que l’autre côté au contraire la fera rapetisser. Alice finit donc par tomber sur la maison du Chapelier et du lièvre de mars, où les deux compères n’en finissent pas de mutuellement se fêter leurs « non-anniversaires » autour d’une table disposée dans le jardin sur laquelle se trouve des théières étranges qui dansent et sifflent par leurs becs verseurs. Le lapin blanc, c’est bien sûr la virginité féminine. La Reine blanche lui remettant dans un flacon, un peu de sang du Jabberwocky : telles les gouttes des « divins débris » [18] tombée du sexe d’Ouranos au moment de sa castration absorbée par la mer, Alice boit le flacon et renaît en vénus Aphrodite, voguant vers l’Orient de nouveaux désirs. Le chat du Cheshire est un chat tigré qui tire son nom ducomté du Cheshire d’où était originaire Lewis Carroll. De plus, la langue est inventive et festive ; elle joue avec les mots et leur

Bien qu’elle refuse tout d’abord d’en convenir, niant tout d’abord sa « castration » et sa féminité, Alice est déçue et finalement bannie. Le chapelier se saisit de la montre, la trempe dans le thé, l’ouvre pour y mettre du sel, la démonte avec une fourchette, tartine le mécanisme de beurre, y verse du thé, deux cuillérées de sucre, un pot de confiture, un zeste de citron et la referme : la montre se met alors à sonner et à exploser en mille morceaux, le lièvre de mars lui assénant le coup fatal de son marteau. Car la montre, le chronomètre, c’est bien sûr Cronos qui dévore les petits enfants, Cronos le castrateur qui coupe les bourses de son père. En pénétrant dans la maison du lapin, Alice pénètre à l’intérieur du sexe féminin, plus précisément dans l’utérus maternel. Privée de pénis et engagée dans le complexe de castration, les petites filles entrent parfois dans une phase de dénégation où elle tentent de démontrer qu’elles peuvent elles aussi faire comme les petits garçons. La chenille : de la jouissance clitoridienne à la découverte d’une nouvelle zone érogène. Quant à l’hippocampe-papillon, il symbolise magnifiquement, de par sa forme et son allure virevoltante, la jouissance féminine clitoridienne. ». Voulez-vous nous dire ce qui vous ennuie ? Sa curiosité va la pousser à boire une potion magique et manger un champignon qui lui permettra de rapetisser. Sa majesté vient d’ailleurs d’être annoncée par le lapin blanc (qui fait office de grand chambellan) et elle apparaît finalement, aussi gauche qu’imposante, timidement suivie par un roi de cœur petit et frêle. 47-80. [18] Hésiode, « La Théogonie », Poètes moralistes de la Grèce, traduit par M. Patin de l’Académie française, Éd. Freud, « Le tabou de la virginité »). Alice finit par se mêler aux narcisses, violettes, lys, pensées et pâquerettes et chanter en chœur cette chanson ravissante. Si nous avions longuement exposé le changement d’objet dont l’Œdipe de la petite fille se complique, passant de la mère au père comme objet d’amour, il est une autre complication que nous n’avions fait qu’effleurer. par Lewis Carroll. #Littérature, #; conte fantastique ; Alice in Wonderland ; Lewis Caroll. Nous avions laissé notre petite fille en Blanche-neige, traversant le miroir de la féminité et le complexe d’Œdipe et, finalement, prête à être réveillée à la sexualité par son prince charmant. Elle n’aime pas les livres sans images et préfère divaguer dans un monde imaginaire, celui de l’univers de ses rêves où les … S’engage alors un procès : c’est-à-dire que l’ordre symbolique vient couper l’imaginaire de la menace de castration et de la captation maternelle.

La couronne de pâquerette et la toison du lapin blanc. Chemin faisant, Alice entre ensuite dans un champ de fleurs qui parlent et qui chantent. C’est grâce à cette plasticité de sa libido (au fait qu’elle ne reste pas fixée en un point précis du développement de la fonction sexuelle) qu’Alice se sort de cette première embûche. La porte — « impassable » mais pas « impossible » — lui donne alors une énigme à résoudre qui n’est pas sans nous rappeler celle que la passeuse de sorcière pose à Blanche-neige.

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